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139 mesures pour AGIR pour l’Avenir

Pour faire face à la charge croissante du financement des zones de secours, notre Province  prend 139 mesures. « Agir pour l’avenir », plan de redéploiement décidé par le Collège provincial, fruit d’un dialogue avec l’Administration, table sur une nouvelle réduction des dépenses et une augmentation des recettes. Sans toucher au personnel provincial. Un plan dont la mise en œuvre se fera progressivement et à travers un échange constant.

Depuis 2015, le financement des zones de secours est passé de 6,3 millions € à 78,2 millions €. Dès 2021, toutes les équipes ont « participé à la solution » à travers l’Année créative avec, comme effets le non-remplacement du personnel et une réduction des dépenses. L’intervention provinciale dans le financement de la sécurité civile a plus que doublé en quatre ans: aujourd’hui, les mesures ne suffisent plus. Pour maintenir l’équilibre budgétaire et trouver 35 millions € complémentaires, notre institution épuisera ses réserves en 2026 : le financement des zones de secours atteint désormais 100% du Fonds des Provinces.

Pour agir, les marges sont étroites :  les dépenses de personnel sont intangibles, celles de fonctionnement consacrées au patrimoine immobilier et celles de transfert liées à des obligations légales…

Le personnel continuera à ne pas être remplacé : cette mesure a amené une diminution de 350 ETP durant la mandature précédente (7.6% du personnel non enseignant). Plus de 270 agents provinciaux partiront à la retraite à moyen terme. L’Administration s’appuiera sur le reclassement interne qui a bien fonctionné avec les équipes de Hainaut Sport ou de l’imprimerie provinciale.

Une stratégie immobilière globale est activée pour réduire le patrimoine provincial, l’adapter aux activités et aux objectifs européens de neutralité énergétique : vente de bâtiments, regroupements de services…

Une stratégie de regroupement et réorganisation interne des services : entamée depuis plusieurs années, elle s’amplifie avec les effets des deux autres mesures. 

Des activités vont être progressivement arrêtées : missions du tourisme (hormis certains projets subventionnés), coopération internationale et relations extérieures (dissolution de Teralis en cours), politique des seniors (en ce compris les universités du temps libre), activités de laboratoire ne portant pas sur l’agroalimentaire, activités culturelles liées au cinéma et aux métiers d’art.

La Province propose à la Wallonie la reprise éventuelle de certaines compétences dans le cadre des discussions prévues à l’horizon 2027 : les services provinciaux de santé mentale, la valorisation touristique des voies d’eau, la gestion immobilière du site du Grand-Hornu, les Ateliers tournaisiens de tapisserie. Elle mise aussi sur le regroupement d’activités dans les secteurs de l’agro-alimentaire, du développement durable, du social, de l’enseignement et de la culture. D’autres activités vont être réduites comme les normes d’encadrement dans les institutions sociales, culturelles et éducatives en se référant progressivement aux obligations légales.

Ajoutons, un moratoire total sur les reprises d’établissements scolaires d’autres pouvoirs organisateurs. Pour réduire encore ses dépenses, la Province restreint voire supprime les subventions non obligatoires aux associations culturelles et sportives.

De nouvelles recettes vont être trouvées par, notamment, la tarification systématique des services rendus aux communes, entreprises ou associations. La Province proposera d’assumer des tâches que d’autres niveaux de pouvoirs ne sont pas en mesure d’honorer : encodage des révisions cadastrales pour le Fédéral, missions liées à la gestion des zones de secours ou accompagnement des villes et communes dans le cadre de la supracommunalité.

D’autres pistes sont encore explorées qui vont aussi modifier notre manière de travailler : accélération de la digitalisation, fusion des services.

Bon nombre de mesures décidées par la Province de Hainaut auront des conséquences sur nous tous mais l’écoute, la solidarité et l’accompagnement seront privilégiés. Les équipes les plus touchées seront rencontrées par les autorités provinciales compétentes et la Direction générale. Une stratégie d’accompagnement sera mise en œuvre via une cellule interne de reconversion.

S’il est urgent de dégager à nouveau des moyens considérables dès 2026, la Province de Hainaut doit composer avec un contexte institutionnel flou. La circulaire budgétaire de la Région wallonne pour l’année 2026 n’est pas encore établie. Des inconnues demeurent quant à la capacité de la Wallonie (ou d’autres niveaux de pouvoir) de reprendre certaines compétences provinciales et dans quelles conditions. 

Il est difficile, à ce stade, de chiffrer ce plan. Certaines mesures auront un effet immédiat, d’autres sont soumises à de rigoureuses études. Elles ne permettront sans doute pas d’atteindre les 35 millions d’euros nécessaires et devront, pour être mises en œuvre, être accompagnées d’une augmentation des ressources provinciales extérieures.

Les Autorités provinciales émettent l’espoir que ce vaste chantier poursuivi par le Hainaut incitera le pouvoir de tutelle à accompagner positivement ce changement dans l’intérêt des citoyens et du personnel provincial actuellement en place.

Une adresse pour répondre à vos questions!
Si vous êtes préoccupé.e, si vous souhaitez des informations complémentaires ou tout simplement poser des questions, n’hésitez pas à envoyer un mail à vos.questions@hainaut.be, le Service de Communication en assurera le suivi avec la Direction générale.