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Les caméras, ça dissuade!

Elles sont omniprésentes dans notre vie : maison, commerces, lieux publics, et … Depuis une dizaine d’années, la Province de Hainaut en installe sur ses sites, dans le strict respect de la loi de 2007.

Guy Lernould, responsable du département sûreté au SIPPT, est devenu depuis quelques années notre « monsieur caméra » : il conseille, prépare, aide les institutions qui souhaiteraient installer des caméras de surveillance.

« Quelques institutions ont choisi de s’équiper », nous explique Guy Lernould, « pour lutter contre les actes de malveillance ou les incivilités. Grâce aux caméras, on peut réagir au plus vite ou aider à lancer un début d’enquête. »

C’est la loi du 21 mars 2007 qui définit les conditions d’installation des caméras. « La loi définit des lieux ouverts, c’est-à-dire les espaces publics, et les lieux fermés accessibles ou non au public. Dans notre cas, les institutions provinciales sont des lieux fermés, accessibles ou non au public. »

Ecoles, institutions, bâtiments divers peuvent être concernés par des demandes d’installation de caméras qui interviennent après un incident ou parfois à la suite d’audit.

« Dès qu’une demande est formulée, je me rends sur place et propose des moyens de prévention d’amélioration de la sûreté des biens et des personnes. Les caméras ne sont qu’un élément pour améliorer la sécurité, si elles ne permettent pas d’empêcher l’infraction , elles ont un réel effet dissuasif. »

Le risque zéro n’existe pas mais la conjonction de plusieurs moyens aide réellement à protéger un bâtiment : une clôture, une haie difficilement franchissable, une alarme de détection d’intrusion, en plus de la caméra.

« Il est question aussi de l’organisation mise en place pour sécuriser le site. Par exemple, le steward formé qui y sera attentif. »

Depuis une dizaine d’années, une cinquantaine d’installations de caméras ont été posées dans les bâtiments provinciaux. Lorsque les institutions demandent l’installation de caméras de surveillance, on distingue les images enregistrées de celles qui ne le sont pas. Avec un enregistrement, il est obligatoire de désigner un responsable du traitement des images.  Dans les faits, il s’agira de l’employeur qui déléguera cette responsabilité aux directeurs des institutions.

La loi prévoit évidemment dans quelles conditions les images seront utilisées. 

« Le problème réside dans l’utilisation qui sera faite des images : il ne faut pas que celles-ci se retrouvent sur la place publique. C’est la raison pour laquelle le responsable du traitement des images doit tenir un registre. En cas d’infraction, les images sont transmises aux forces de l’ordre. »

Une chose est sûre cependant : là où la caméra s’installe, les actes de malveillance diminuent. Le problème se déplace ailleurs. 

« Nous l’avons constaté à chaque fois : dans les écoles, les IMP, les services… La caméra peut protéger réellement les bénéficiaires comme les agents. »  

Encore faut-il que le choix du matériel soit judicieux : c’est un autre pan du travail de Guy Lernould. Dès qu’une demande lui est transmise, il « donne des avis, des conseils. L’autorisation est donnée par le Collège.  Il faut faire un choix en connaissance de cause et adapter ses besoins. »

L’arrivée de l’intelligence artificielle révolutionne le monde de l’image et aujourd’hui les caméras sont toujours plus précises et fiables : ce qui rend le choix sans doute encore plus compliqué !