Vous avez peut-être observé du mouvement autour du bassin du site Omega: l’équipe de la Delta&co team s’est retrouvée fin de la semaine dernière pour replanter le bassin en suivant les conseils des collègues de Hainaut Gestion du Patrimoine- DES- Abords/Biodiversité.
Pour permettre une meilleure oxygénation et encourager la faune locale à peupler ce bassin et créer un nouvel écosystème, différentes plantes aquatiques fournies par HGP-DEV ont été rempotées dans des paniers et placées à différents endroits du bassin.
On y retrouve notamment des plantes submergées comme le myriophylle en épi (Myriophyllum spicatum) , le cornifle épineux (Ceratophyllum demersum) et des plantes flottantes: le nénuphar jaune (Nuphea lutea), le potamot nageant (Potamogeton natans) et le petit nénuphar (Hydrocharis morsus-ranae).
Les deux zones de lagunages ont également été replantées de plantes dites « filtrantes » telles que l’iris jaune (Iris pseudacorus), le rubanier rameux (Sparganium erectum) , le plantain d’eau (Alisma plantago aquatico), le sagittaire (Sagittaria sagittifolia) et le roseau commun (Phragmites communis). Ces végétaux sont tous indigènes et se retrouvent à l’état naturel en Belgique.
Pourquoi ce choix? Pour répondre à la gestion écologique des sites et favoriser l’installation naturelles d’insectes et de batraciens. Il est important de laisser faire la nature et de ne surtout pas y introduire des espèces animales ou végétales.
Un dérèglement de l’écosystème dans le bassin provoqué par l’implantation d’espèces non-indigènes se traduit par diverses nuisances: pullulation d’algues, invasion de moustiques, mauvaises odeurs, etc.. Alors qu’un plan d’eau naturel s’équilibre de lui-même et n’est source d’aucune nuisance!
Et si l’idée vous séduit, voici quelques informations complémentaires avant d’installer un petit bassin chez vous :
- Grenouilles et autres batraciens: en Belgique, il est strictement interdit de déplacer des batraciens. Relâcher dans un autre environnement des espèces que l’on n’aurait pas clairement identifiées pourrait engendrer la dispersion d’espèces invasives, comme la grenouille taureau.
- Poissons rouges: en plus de proliférer très vite, ils déracinent les plantes aquatiques, remuent la vase, contribuent au développement d’algues nuisibles.
- Tortues de Floride: cette espèce s’est bien adaptée chez nous et provoque de graves déséquilibres biologiques dans nos lacs et rivières. Bien qu’elles ne se reproduisent pas dans nos régions, leur longévité ( 30 ans en moyenne) en fait une espèce considérée comme invasive.
En résumé, laissez faire la nature et n’introduisez pas d’espèces animales ou végétales dans ce milieu! Des petits crapauds et des phryganes ont déjà pu être observés dans notre joli plan d’eau.


